Comines-Warneton dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale
Un culte du souvenir pérenne
Le Mémorial érigé à Ploegsteert, par la Grande-Bretagne, remémore le sacrifice de plus de onze mille soldats morts dans notre région et dont le corps n’a pas été retrouvé.
Une région littéralement coupée en deux
Durant les quatre années de la Grande Guerre, les belligérants s’affrontèrent ; d’un côté, les forces allemandes, de l’autre, les Alliés venus de tous les continents ; la ligne de front divisant la région par moitié.
Un lourd tribut civil
Les civils ne furent pas épargnés. Pris au piège, ils durent, de part et d’autre du front, cohabiter avec les troupes, subir les risques et les conséquences de bombardements, subir la discipline imposée par l’autorité militaire, le rationnement, l’isolation et quitter leur lieu de vie pour un exode lointain sans perspectives de retour.
Une tragédie dévastatrice
Les combats dévastèrent entièrement notre région ; aucune construction ne subsista. De nos jours encore, le sol conserve des traces visibles de cette tragédie.
Une guerre des mines retentissante
En vue de la prise du saillant Messines-Wytschaete, l’artillerie de part et d’autre du front pilonna la région pendant quinze jours. Le 7 juin 1917, dix-neuf mines explosèrent : le bruit de l’explosion se répercuta jusqu’à Londres.
L’exode de la population
C’est essentiellement cette opération qui amena les autorités à évacuer les derniers civils et provoqua l’anéantissement complet des constructions encore valides.
Derniers combats
Quoique vide de ses habitants mais non de soldats, tout le secteur connut encore deux offensives, la bataille de la Lys avec la prise du Mont Kemmel et fin septembre début octobre 1918, l’offensive libératrice.
La réappropriation précaire de lieux de vie
La terre bouleversée accueillit bientôt les premiers habitants rentrant d’exode. Ceux-ci s’abritèrent dans des baraquements peu salubres en attendant la construction de maisons plus décentes.
Francis De Simpel